Facel Vega : comment est-il passé de l’aéronautique à l’automobile ?

Publié le : 27 mai 20214 mins de lecture

L’histoire de Facel Vega commence en 1939. À cette époque, la marque ne s’appelait que « Facel » et oeuvrait dans l’aéronautique. Ensuite, l’entreprise s’est petit à petit spécialisée dans l’automobile durant la période après-guerre. C’est en 1954 que sort la première voiture de la firme : la « Facel-Vega ». Toutefois, tout n’était pas si simple pour le constructeur français.

Le début de Facel Vega

Le 20 décembre 1939 est née la filiale FACEL, diminutif de « Forges et Ateliers de Construction d’Eure-et Loire », un sous-traitant aéronautique. C’est le début de l’entreprise « Facel Vega ». L’activité de la société commence dans une usine de 1.500m² située à Courbevoie. Le but de la construction de cette filiale était de répondre à la demande d’effort de guerre de l’Etat français durant la guerre avec l’Allemagne. Quelques temps après, une seconde usine Facel se voit prendre place à Dreux, suivant une demande du gouvernement. Jean Daninos devient alors le directeur technique de l’entreprise. Cependant, à la suite de l’invasion allemande, il a dû être obligé de quitter la France, au début des années 40. C’est donc en Amérique du Nord qu’il décide de continuer l’exploitation des brevets de la firme Bronzavia.

De l’aéronautique à l’automobile

Après la guerre, Jean Daninos reprend la direction de FACEL en France. L’entreprise fusionne alors avec Metallon, un importateur d’acier suédois. A partir de là, FACEL s’est peu à peu spécialisée dans la sous-traitance automobile en commençant par concevoir les carrosseries des voitures françaises de l’époque. Le premier contrat était avec Panhard en 1945 et consistait à développer et concevoir environ 45 000 carrosseries en aluminium pour la Dyna X. Pour satisfaire cette commande, une nouvelle usine FACEL-Metallon est née à Amboise. En 1948, c’est la société Simca qui demande à la marque de produire les carrosseries des Simca Sport. Cette même année, l’entreprise de Jean Daninos sort la voiture « Bentley Cresta », en collaboration avec Pinin Farina. En plus de la conception de pièces de carrosserie pour voiture, FACEL-Metallon construisait des pièces pour les utilitaires, scooters et tracteurs.

Une histoire qui n’a pas duré longtemps

Au début des années 50, Facel-Metallon se divise en deux entités. La marque « Facel Vega » est donc née et fait référence à l’une des étoiles les plus brillantes de la constellation de Lyre. En 1956, la firme prouve encore son prestige avec la berline nommée « Excellence ». Cependant, même si la société fonctionne bien, ses volumes de vente ne rentabilisaient pas encore les investissements initiaux. Jean Daninos décide alors de développer un modèle plus abordable, la « Facellia 1600 », équipée d’un quatre cylindres développé par Pont-à-Mousson. Au fil des années, Facel a cependant accumulé les dettes avec le manque de fiabilité des moteurs Pont-à-Mousson, mais aussi avec l’investissement pour renouveler la gamme. Voilà pourquoi le 31 octobre 1964, la production de l’entreprise s’est arrêtée.

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